Beteiligte
Pers. & Institutionen/
Persons & institutions involved
(co-aut., ed., transl., archiv., etc.): |
entdeckt
& präsentiert/ discovered & presented by: David
Rotman
archival entry: Saskia
Visser & Rudolf
Knijff |
Publikation/
Archivierung
Publicational or archival source: |
in:
Norbert Elias Archive (part 1), Inv.-Nr.
982 (Correspondence with S.H. and E. Foulkes. 1939, 1941-1942,
1949-1962, 1964-1968, 1970-1971, 1973, 1976, 1978), n.d., 1 cover.
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Erläuterungen & Erklärungen/
Annotations & explanations: |
presented
in: David Rotman: Trajectoire intellectuelle et expérience du camp:
Norbert Elias à l'île de Man, in: Revue
d’histoire moderne et contemporaine (Paris/FRA: RHMC), 52. Jg.
(2005) no. 2, pp. 156-157 (Rotman 2005).
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electronic
versions & abstracts
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Excerpts
(in French, in Rotman 2005):
(fn. 39): Elles se
traduisent entre autres par un sentiment intense de frustration, lié à
l’insatisfaction de besoins physiologiques et/ou sociaux « vitaux »
– en premier lieu les besoins d’ordre alimentaire ou sexuel. Elias évoque
dans une lettre au psychanalyste S. H. Foulkes les « effets de
l’abstinence sexuelle » (lettre du 2 sept. 1941, DLA, Elias, I, 982);
(fn. 41): Il
donne une description plus précise de ces troubles à S. H. Foulkes :
« La plupart d’entre nous réalisèrent lentement et amèrement quelles
étaient les implications de l’expérience de l’enfermement derrière les
fils barbelés. [… ] Vous auriez pu voir comment de vieilles habitudes, de
vieux complexes et des émotions formés conformément (ou conflictuellement) à
l’ancien mode de vie se trouvaient mises à l’épreuve et pouvaient, dans
ces conditions de vie nouvelles, changer de forme : les hystériques
devenaient parfois plus, parfois moins hystériques qu’à l’extérieur, les
compulsifs trouvaient de nouveaux points de fixation. En certaines occasions,
j’aurais pu faire quelque chose pour remédier à cela, mais il aurait fallu
un praticien plus expérimenté pour comprendre et vraiment aider efficacement. »
(lettre du 2 sept. 1941).
(fn. 63) Comme
l’indiquent ces confidences d’Elias à Foulkes (lettre du 2 sept. 1941):
« En me remettant au travail, j’ai constaté que ma mémoire s’était
détériorée, que mon pouvoir de concentration s’était relâché et qu’il
me fallait surmonter une énorme résistance avant de pouvoir écrire une lettre
[… ] Encore maintenant, presque un an après, je n’ai pas encore retrouvé
toutes mes forces ».
(fn. 72) Une
comparaison entre le récit qu’il fait de cette expérience dans les mois qui
suivent son retour du camp (cf. sa lettre à S. H. Foulkes du 2 sept. 1941) et
les souvenirs qui lui en restent dans l’entretien effectué près de quarante
ans plus tard donne la mesure de
ce refoulement.
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